Les amis du Blanc
Lueur d'une bougie à l'étage
Grand Rue,
Emile mâchonne sa pipe sur
le perron,
Suzon reprise la blouse
grise de Manu.
Amandine égrène le
chapelet marron,
Marius, sabotier ajuste
une pointure,
Igor sort une fine de
derrière les fagots.
Sage dans son coin, l'aîné
fait sa lecture.
Dehors la neige
enveloppe de son blanc manteau
Un stère de bois sous le
vieil appentis.
Braises rougies,
chaudron léché par les flammes.
Lait chaud, petite timbale
en étain sortie.
Armoire de linge blanc
ouverte à deux battants.
Ninon allongée a le
souffle haletant...
C'est un p'tit gars, claironne la sage
femme !
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Aux bords de la Creuse
Adolescents, adultes
prennent en ce jour d’avril
Un malin et serein plaisir
à taquiner le goujon.
Xylographe sculpte-nous
cette image indélébile.
Bonjour à toi rivière
qui coule paisible au Blanc.
Ombrages frémissants sous
les doigts d’un harpiste : le vent.
Réfléchis-toi, paysage,
miroir aux oiseaux.
Déjà tous en piste, jeunes
et moins jeunes
S’étirent le long de la
rive.
Des lignes jetées se mêlent
et s’entremêlent.
Expert et inquisiteur est
l’oeil vif du pêcheur.
La vue plongeante du
bouchon au fil de l’eau
Anime bien des passions,
envol de points d’interrogations.
Chut ... Silence ...
Regardons l’oie qui se
pose en douceur sur l’autre rive.
Et la famille canard
traversant avec hardiesse les flots.
Un sentiment de joie naît
chez tout quidam : sachons l’apprécier.
Solitude non, amour de la
vie : oui. C’est l’avis du pêcheur.
Eau, calme, repos, nous
vous préserverons. |